
Par Pierre-Luc Chenel,
L’arrivée d’un joueur dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) permet souvent à celui-ci de quitter le nid familial pour la première fois. À l’âge de 16 ou 17 ans, les jeunes s’éloignent de leurs parents afin de jouer au hockey dans une autre ville du Québec ou dans les Maritimes.
C’est à ce moment que le rôle important de la pension commence. Le défenseur des Tigres de Victoriaville, Guillaume Beck, âgé de 16 ans, a vécu cette première séparation cette saison. Après des saisons avec les Phénix du Collège Esther-Blondin et les Conquérants des Basses-Laurentides, celui qui a un frère jumeau repêché par l’Océanic de Rimouski se doutait bien qu’il devrait s’expatrier au prochain niveau. « Les 2 premières semaines ont été dures. J’étais loin de mes parents et de mon frère jumeau, a-t-il avoué. Je faisais tout avec lui et nous n’avions jamais été séparés. Je leur envoyais souvent des messages textes pour avoir de leurs nouvelles. »
Puisque la maison familiale à Lachenaie est située à 170 kilomètres de Victoriaville, sa famille peut venir le voir jouer souvent.
Comme beaucoup de ses confrères hockeyeurs, Guillaume Beck a dû prendre le temps de bien s’acclimater à sa nouvelle vie. « Au début, tu es plus réservé et tu ne veux pas trop demander des choses, a spécifié le défenseur, ajoutant que les conversations ne tournent pas seulement sur le hockey. Ça n’a pas été long, on mangeait ensemble, on niaisait et on faisait beaucoup de sorties avec les enfants. »
Des liens serrés
Rapidement, le numéro 7 des Tigres a établi une bonne communication. Pour exceller dans son sport, il doit avoir un menu équilibré. Il ne se gêne pas pour s’impliquer dans les tâches ménagères. « Ils font extrêmement bien à manger, a dit Guillaume, qui ne se gêne pas pour passer du temps seul avec la personne qui l’héberge. La semaine où les enfants ne sont pas là, je fais des choses avec lui comme partir de lave-vaisselle et du lavage pour l’aider. J’essaie de faire le plus possible le ménage de ma chambre pour ne pas que ce soit le bordel. Ce n’est pas ma maison. »
Les familles de pension ont une importance sur le quotidien d’un joueur, qui vient à peine de sortir de l’adolescence. Le joueur doit se sentir confortable et être au maximum de ses capacités pour jouer au hockey et réussir dans ses études. Avec sa famille d’adoption, Guillaume Beck a eu toutes les ressources nécessaires. « J’ai mon habitat, car j’ai le sous-sol à moi tout seul. Je ne peux rien donner de négatif. J’ai ma chambre et je fais mes affaires. Je suis très bien installé », a mentionné Beck, qui n’a présentement pas de coéquipier avec lui dans sa pension.
Guillaume Beck a vite senti qu’il faisait partie de la famille sous son nouveau toit. Il aime bien passer du temps avec les 3 enfants. « Nous avons une bonne chimie et les gars jouent au hockey, a admis Beck, qui avoue avoir pris une dose de maturité au cours des dernières semaines. C’est bon pour moi, car je peux m’amuser avec eux. »
La vie en pension n’est pas exempte de règles. Si des coéquipiers ou la blonde sont à la maison, il y a des règles à suivre. Déjà qu’un joueur de la LHJMQ a souvent un couvre-feu à respecter. « Si un coéquipier veut rester à la maison pour souper, il faut que la pension le sache 3 heures à l’avance, a déclaré Beck, qui a 2 coéquipiers qui habitent près de la maison. Il n’a pas le droit de rester à coucher, à moins qu’il y ait de quoi de vraiment urgent le lendemain matin. »
Avec les technologies d’aujourd’hui, il est plus facile pour un athlète de la LHJMQ de garder contact avec ses parents et ses amis malgré la distance. Le logiciel Skype est populaire auprès des joueurs avec les appels vidéo.
The post La vie en pension démystifiée appeared first on Blogue Kijiji.