Par Max Lalonde,
Le lancer frappé. Le tir le plus excitant de tout le hockey. Al Iafrate, Al MacInnis, Zdeno Chara, vous connaissez les noms? Qu’est-ce qui retentit dans votre tête quand vous entendez ces noms? La puissance de leur lancer. Un lancer rapide, un lancer puissant, un lancer qui en terrorise certains. Mais la question demeure. Comment faire pour avoir un bon lancer frappé? J’ai posé la question à Christophe Lalonde des Cataractes de Shawinigan.
Nouvellement acquis par les Cats, Lalonde, pas très grand, mais très costaud possède un des meilleurs lancers de la ligue. Que ce soit sur réception ou encore un lancer pur, c’est avec une crainte certaine que les joueurs (ceux qui osent) se jettent devant le lancer de l’avant de 20 ans.
Voici les grandes lignes de ma discussion avec Christophe…
Max : Combien te donnes-tu pour ton lancer frappé sur 10?
Christophe : Je vais me laisser place à amélioration. Je vais dire 8.5/10!
M : Est-ce que c’est ton lancer préféré?
C : J’adore le lancer frappé. Je ne l’utilise pas souvent dans un match. Je me concentre beaucoup sur le «one-timer » ces temps-ci!
M : Quel moment dans un match de hockey est selon toi le meilleur pour utiliser ton lancer frappé?
C : Définitivement quand tu descends sur l’aile, de ton bon côté. Cette situation nuit souvent au gardien de but, car tu peux te servir du défenseur comme angle.
M : Tes entraîneurs t’utilisent à la pointe durant l’avantage numérique. T’en également sers-tu à cette occasion ?
C : J’utilise plus le lancer sur réception de la pointe. Sur un lancer frappé arrêté, le gardien dispose de temps pour se repositionner. Ça réduit les chances de marquer.
M : Au niveau du positionnement de la rondelle? Position des mains? Comment fonctionnes-tu?
C : J’ai une prise assez large. Question de précision, ma main forte reste assez basse sur mon bâton. La rondelle doit absolument être sur le patin en avant!
M : Montes-tu haut dans les airs lors de ton élan arrière avec ton bâton?
C : Personnellement non. Mais des fois j’ai de la difficulté à garder la rondelle basse. Alors que c’est important lorsqu’il y a de la circulation devant le filet.
M : Comment fais-tu pour contrôler la trajectoire ton lancer frappé?
C : Pas de gestes en particulier. Seulement pointer avec ton bâton ou tu veux envoyer la rondelle. Plus tu montes haut, plus la rondelle ira haut.
M : Jusqu’à quel point la puissance du lancer frappé est liée dans la force physique?
C : C’est sûr que c’est important. Mais d’abord et avant tout, c’est une question de synchronisme. Tu dois arriver au bon moment sur la rondelle dans la descente. Le synchronisme, tu l’as ou tu ne l’as pas. J’imagine que le Bon Dieu me l’a donné! (rires)
M : À partir de quel niveau ou quel âge t’es-tu rendu compte que tu possédais un solide lancer?
C : Je te dirais Pee-Wee. J’ai grandi avec une patinoire devant chez moi, et mon père et moi passions des heures à pratiquer. Mais c’est vraiment au cours de mes années pee-wee que j’ai commencé à utiliser mon « slapshot »!
Un immense merci à Christophe et aux Cataractes pour leur grande disponibilité.
Sur ce, je m’en vais à la patinoire, voir ce que je peux faire avec mon synchronisme…
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